BIENVENUE CHEZ CLAROO.

A neon sign that reads lavado and lavado

Le suicide une échappatoire incertaine

Le suicide est-il une solution ou l'expression d'une âme profondément dérangée.

Germain Clarens

3 min temps de lecture

shallow focus of a woman's sad eyes
shallow focus of a woman's sad eyes

Le suicide une échappatoire incertaine

Le suicide est un tueur invisible et redoutable. Considéré par certains comme unique recours, dernier choix ou encore la libération d'une vie non désirée de souffrances de douleurs et de naïveté. D'une réalité qui, elle est faussée par un sentiment de jugement inéquitable.

-Le suicide (du latin << suicidium >>, terme composé du préfixe << sui >> signifiant << soi >>, et du verbe << caedere >> signifiant << tuer >>) est l'acte délibéré de mettre fin à sa propre vie (Wikipedia).

Se suicider, c'est se donner intentionnellement la mort. Le suicide est souvent lié à des facteurs de stress et à des problèmes de santé complexes. Le suicide peut toucher toute personne, quelsque soient son âge, son revenu, son origine ethnique et les facteurs sociaux présents. Ces facteurs provoquent de forts troubles psychiatriques et psychiques chez le souffrant notamment, un jugement déconnecté de la réalité. Une enfance ou une situation difficile, l'abandon, sentiment de rejet peuvent y être à l'origine mais aussi si dans sa famille il y a des antécédents de suicide ou si il souffre de troubles mentaux.

Une échappatoire incertaine

Voulant toutefois fuir une vie, une réalité qu'il considère injuste ne valant pas la peine d'être pleinement vécue. Persuadé que la seule solution pour arrêter cette souffrance et cette blessure si profonde dans l'âme est de tout faire se taire. C'est l'acte ultime, la séparation, la division de plusieurs mondes, l'affrontement de plusieurs visions et réalités différentes. Une échappatoire pour fuir ce qu'on ne peut supporter mais pourtant incertain.

Sigmund Freud a dit : << Un névrosé n’éprouve pas d’intention suicidaire qui ne soit le résultat d’un retournement sur soi d’une impulsion meurtrière contre autrui >>( Freud, 1915, p 163). Pour Freud le suicide c'est une forme d'homicide, il considère qu'à la base l'acte suicidaire est constitué de comportements psychopathiques. Dans l'un de ses œuvres ( Deuil et mélancolie ) il décrit le suicide comme un homicide de l'autre ( le sur-moi ) à travers le meurtre de soi ( Le moi ).

-Le Moi (en anglais Ego) est une partie du ça qui a subi une différenciation particulière en étant au contact avec la réalité extérieure . C'est l'instance psychique à laquelle se rattache la conscience et c'est lui qui communique avec le monde extérieur. Son rôle est de préserver l'équilibre psychique du sujet en s'adaptant aux contraintes de la réalité extérieure. Une partie du Moi accède à la conscience alors qu' une autre partie est infiltrée par l'inconscient du fait des ressentis internes. Le moi est donc à la fois conscient et inconscient. Il participe à la mise en œuvre du mécanisme de refoulement qui permet de maintenir dans l'inconscient ce qui le dérange.

"Le Moi n'est pas maître dans sa propre maison" et Freud le définit comme une "pauvre créature" qui souffre car elle subit « la menace de trois dangers, de la part du monde extérieur, de la libido du ça et de la sévérité du surmoi ".

-Le Sur-Moi (en anglais Super-Ego) est une entité à part entière à l'intérieur du Moi. Il est l'héritier des interdits et des normes parentaux. Il est également le descendant du Surmoi de nos parents. C'est la loi intérieure qui dicte ce qui est bien ou mal. Sévèrement voire même cruellement, il juge, censure et punit le Moi aux prises avec les exigences pulsionnelles du ça. Le Surmoi ouvre la voie vers un Idéal que le sujet s'efforce de rattraper. Cependant, un Surmoi trop fort peut se transformer en bourreau qui fait souffrir. Il devient alors générateur d'un fort sentiment de culpabilité et de dépréciation de soi.

-La vision de la Bible du suicide ne diffère de la vision psychologique. Elle voit le suicide comme un meurtre, à juste titre car il s'agit du meurtre de soi-même. Dieu seul est en droit de décider quand et comment une personne doit mourir. Elle considère le suicide comme une manque de foi, de désespoir et de courage. Il constitue alors une rupture dans la relation de l'homme avec la souveraineté de son Dieu.

De par l'appréciation biblique, psychologique du suicide et de l'acte suicidaire on déduit qu'il émane d'une profonde rupture de l'âme et de l'esprit. Bien que d'autres tenteront de défendre l'idée que le suicide et l'acte suicidaire soient considérés comme un recours acceptable, une libération et un soulagement des souffrances qu'on ne peut décrire. Il faut noter que personne n'en est revenue après pour en témoigner et dire que vraiment c'est une solution.